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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 21:00

Le monde était plutôt dubitatif quand il avait été annoncé que McG (le réalisateur des Charlie’s Angels) avait reçu les clés de la franchise Terminator, succédant ainsi à James Cameron. Quelques mois après, son Terminator Renaissance est en salles et le résultat oscille entre déception et honnête divertissement. Situé dans un monde dévasté par le Jugement Dernier en 2018, le film montre à quoi ressemble la lutte entre les résistants humains et les machines contrôlées par Skynet. John Connor est à la tête d’un groupe de résistants et tente de mettre la main sur Kyle Reese (son futur père), tandis que le mystérieux Marcus recèle de bien sombres secrets. McG fait preuve d’une maîtrise surprenante pour filmer l’action et le chaos qui règne tout le long du film. Plans originaux, idées innovantes, montage nerveux et un mixage sonore à décaper les enceintes, les scènes de bravoure sont à ce titre d’une redoutable efficacité. Il se risque même à un plan-séquence dont le résultat est tout à fait honorable. Explosions tonitruantes ou monstres mécaniques, les effets spéciaux sont très réussis et l’usage des maquettes rend le tout plus crédible (le numérique se fait ici plus discret que dans un Wolverine par exemple). Le bestiaire des machines s’est étoffé et vire parfois au too much (« motorminators ! »). La photographie très léchée est également très réussie et offre une vision apocalyptique ocre et poussiéreuse, très différente des tons bleus et science-fiction de James Cameron.


Le problème, c’est qu’au-delà de l’adrénaline il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le scénario est rudimentaire et se contente d’accumuler les clins d’œil à la saga d’origine (dont un caméo attendu et réussi). Les personnages sont sous-développés et ne sont vraiment pas aidés par des dialogues insipides. Ainsi, Christian Bale (qui semble ne plus vouloir se séparer de sa voix rocailleuse de The Dark Knight) demeure toujours aussi charismatique mais faute de direction d’acteur, il oscille entre trois expressions mécaniques durant tout le film. Ses acolytes (Common, Bryce Dallas-Howard…) font de la figuration. La meilleure surprise vient de Sam Worthington dans la peau de Marcus, livrant une performance légère mais marquante. Terminator Renaissance s’éloigne du modèle original pour nous proposer un spectacle rempli d’adrénaline et amène la saga vers de nouvelles intrigues intéressantes. Loin donc de la poésie et de l’efficacité de James Cameron, McG livre tout de même un blockbuster estival explosif dont le contrat est amplement rempli, quitte à dénaturer le matériel de base. Sortie en Salles: O3.O6.O9



Avant-première à Paris: Jeudi 28 mai, McG, Christian Bale, Moon Bloodgood, Bryce Dallas-Howar et Anton Yelchin sont venus présenter le film au public du Grand Rex lors de l'avant-première française. Le cinéma avait revêtu ses habits de fête et le T-800 accueillait les spectateurs à l'entrée. L'équipe du film s'est fait longuement attendre avant de venir intorduire la séance. Seul McG a pris la parole pour chauffer la salle, et l'homme savait y faire. On regrettera la discrétion des autres acteurs, spécialement de Christian Bale que tout le monde attendait. Photos ci-dessus par Zurg
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commentaires

H
"Jeudi 28 mai, McG, Christian Bale, Moon Bloodgood, Bryce Dallas-Howar et Anton Yelchin sont venus présenter le film au public du Grand Rex lors de l'avant-première française."<br /> <br /> Correction, c'était l'avant-première européenne, ce qui explique la présence de chaines de télé anglaises et espagnoles...<br /> <br /> <br /> Et sinon, moi aussi j'ai trouvé ça très dommage cette très courte présentation du film par McG, seul au micro :(
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