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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:00

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Entres les niaiseries de Twilight et les aventures sexy de True Blood, l'overdose de vampires n'est pas loin. Mais ne passez pas à côté de Laisse-Moi Entrer, un remake américain d'un film suèdois très réussi avec un duo de jeunes acteurs prodigieux en tête d'affiche. Owen est un jeune garçon à la vie vraiment pas facile. Bouc émissaire de ses camarades et affrontant difficilement le divorce de ses parents, il passe son temps à broyer du noir dans la cour de son immeuble. Jusqu'au jour (ou plutôt une nuit) où une mystérieuse voisine arrive avec son père dans la résidence. Ils développeront une amitié et plus encore, malgré le fait qu'Abby n'est vraiment pas une fille comme les autres. En effet, pour vivre, elle a besoin de sang. Cette dernière est incarnée par Chloe Moretz (la révélation Hit Girl de Kick Ass), magistrale dans le rôle de la vampire tourmentée par son fardeau, tiraillée entre l'amitié qu'elle aimerait entretenir avec Owen et ses besoins primitifs et meurtriers. Sans que l'on ait d'explications sur son passé, on devine à travers son interprétation la souffrance et le dilemme qui doit ronger la jeune fille. Une performance remarquable qui jongle entre la fragilité d'une fillette de 12 ans et la soif sanguinaire d'un monstre brutal. Le casting est sans conteste le point fort du film, face à Chloe Moretz, le jeune Kodi Smit-McPhee est également surprenant de justesse dans un rôle résolument difficile et des seconds rôles de prestige sont également au rendez-vous, à l'image de Richard Jenkins dans le rôle de la figure paternelle. Le réalisateur Matt Reeves, qui a fait ses armes sur l'étonnant Cloverfield, réalise un travail d'adaptation très fidèle au film original, parfois un peu trop peut-être. Mais sa mise en scène, alternant la sobriété et les moments d'inventivité (à l'image de l'accident de voiture filmé d'un point de vue assez inédit), suffisent pour qu'il se démarque de son inspiration. Pour un second film, c'est assurément prometteur. Le traitement du thème vampirique est assurément plus mature que les mièvreries pré-pubères de Twilight et l'interprétation est ici mille fois plus intéressante et dirigée. Ajoutons également l'excellent travail du compositeur Michael Giacchiano, qui offre une partition aussi brute et crasseuse que les images du film. Un remake qui n'avait peut-être pas lieu d'être, si peu de temps après la sortie du film original (Morse), mais qui n'a pas à en rougir non plus.

 

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