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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 21:00

Dans l’Enquête, Clive Owen joue un agent d’Interpol qui fait équipe avec Naomi Watts, pour tenter de déjouer les plans de l’une des plus grandes institutions financières du monde en mettant sous les projecteurs leurs activités illégales. Un pitch qui trouve toute son ampleur en pleine période de crise financière et dont le réalisateur du Parfum a souhaité en tirer un thriller haletant et diablement efficace. Loin des effets de style tape à l’œil d’un Jason Bourne ou d’un James Bond version Daniel Craig, le film de Tom Tykwer prend son temps pour installer le conflit et se rapprocherait plus d’un Syriana ou d’un Michael Clayton. La première partie se concentre sur ces personnages qui doivent faire face à la pression de leur travail et aux erreurs commises par le passé qui continuent de les hanter, pour avancer dans leur enquête présente. Clive Owen est toujours aussi chargé en testostérone et assure dans ce rôle intense d’un agent désabusé et fatigué mais qui reste néanmoins déterminé à aller jusqu’au bout. A côté, Naomi Watts a bien du mal à tirer son épingle du jeu dans un rôle somme toute assez simpliste.


Offrant une réflexion perturbante sur le rôle des banques dans les enjeux du monde, le film présente également de très bonnes idées pour instaurer une atmosphère oppressante (l’architecture du Q.G de la banque…). Moins convaincant pour filmer les dialogues (qui sombrent souvent dans l'ennui), le réalisateur se rattrape sur les scènes d’action et de poursuite (la filature du suspect dans New York), moins présentes que ce que nous laissaient penser la bande-annonce ou les affiches. Mais la scène de fusillade qui se déroule dans l’immense rotonde du musée Guggenheim à New York vaut à elle seule le détour. Cette dernière offre un condensé nerveux d’adrénaline dans lequel Clive Owen fait face à une meute de mercenaires armés jusqu’aux dents, se livrant bataille au milieu de civils apeurés. Une belle leçon de mise en scène qui en fait le climax du film. Les différentes étapes de l’enquête, aux quatre coins du globe (Berlin, Milan et Istanbul), se suivent également sans ennui malgré quelques longueurs en chemin. Le cinéaste parvient à capturer l’attention du spectateur en le mettant au cœur de la réflexion.


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