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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 13:00

benjamingatesHeader
La première aventure de Benjamin Gates était un habile mélange d’Indiana Jones et de Da Vinci Code, et une belle surprise au box-office pour Disney et Jerry Bruckheimmer. Avec le retour de John Turtaulbau derrière la caméra et le casting original mené par Nicolas Cage devant, cette inévitable suite tient-elle la route ?
Si ce " Livre des Secrets " tient ses promesses de divertissement efficace comme les américains savent le faire avec talent, ses nombreux chapitres basculent trop souvent dans l’excès et le too much ! En effet, Benjamin Gates est passé maître dans l’art et la manière de résoudre les énigmes les plus ardues, en 60 secondes chrono sans que personne ne s’en étonne. Aucune mission n’effraie le chasseur de trésors, pas même de kidnapper le président des Etats-Unis himself ! En voyant l’exécution, on se dit qu’il n’avait pas de raisons d’avoir peur tellement ça a l’air aisé de s’approcher de l’homme le plus sécurisé au monde. Les allers-retours entre les USA, Paris et Londres se font en un claquement de doigt. Vous l’aurez compris, le film tire des ficelles énormes, trop grosses pour rester palpitant.
BenjaminGatesbanner
Le style Bruckheimmer, à coups de montage nerveux et musique pompeuse, est toujours présent et indéniablement efficace. Idéal pour souligner le côté épique de l’intrigue, mais aussi hélas, un patriotisme un peu gênant, qui se traduit par une réécriture de l’Histoire dérangeante. Si cela passait plutôt bien dans le premier film, cet opus va vraiment trop loin, surtout dans son final au Mont Rushmore. On retrouve néanmoins les protagonistes avec un plaisir certain. Que ce soit Nicolas Cage qui prend toujours son pied à jouer les aventuriers, en passant par Diane Kruger plus sexy que jamais, sans oublier Jon Voight dans le rôle du père qui n’a pas perdu son âme valeureuse. Les nouveaux venus, Ed Harris en méchant aux desseins un peu flous et la " Queen " Helen Mirren en maman Gates complètent ce casting royal, dirigé un peu légèrement. Justin Bartha, dans le rôle du jeune Riley, est l’atout humoristique du film et insuffle brillamment une touche de dérision bienvenue. Au final, cette nouvelle aventure n’apporte rien de bien nouveau par rapport à son prédécesseur et frôle le grotesque à force d’aller toujours plus (trop ?) loin. Néanmoins, Benjamin Gates saura satisfaire les soifs d’aventures avant le plat de résistante d’Indiana Jones 4 ! Dans les salles le 13 février.
notes5

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 10:00

junoheader
logoCOUPDECOEURAttention coup de coeur: Juno n'est ni plus ni moins mon coup de foudre de ce début d'année. A ne pas manquer!
Il y a des films qui vous donne un sourire jusqu’aux oreilles en sortant de la salle, des films qui vous donne envie de mordre la vie à pleine dents malgré tous les tracas que celle-ci nous réserve. Après Little Miss Sunshine ou encore Waitress, Juno est assurément un de ceux-là. Jason Reitman, qui a déjà réalisé le fumant « Thank You for Smoking », porte à l’écran un script de la désormais célèbre blogueuse Diablo Cody, et met en scène un casting exceptionnel. Dans le rôle titre de Juno, une adolescente qui va devoir faire face à une grossesse inattendue, on retrouve Ellen Page déjà repérée dans Hard Candy, qui est ici fabuleuse. Malgré le cynisme de son personnage, elle garde une féminité et une vulnérabilité à toute épreuve et dépeint une impressionnante palette d’émotions, toujours avec une grande justesse. Elle porte le film sur ses frêles épaules avec une dextérité déconcertante.
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A ses côtés, des seconds rôles de premier choix se succèdent à l’écran : Michael Cera (SuperGrave) joue toujours très bien les lycéens décontenancés, J.K Simmons troque son costume de rédacteur en chef de Spiderman pour celui du père touchant et sympathique, Allison Janney (la tyrannique mère de Penny dans Hairspray!) rayonne en belle-mère à l’encontre des clichés. Quant à Jennifer Garner, elle assume un rôle émouvant s’exprimant souvent par des silences évocateurs, à l’image de la sublime scène où cette dernière s’adresse au bébé dans le ventre de Juno. Le script, intelligent et subtil, évite soigneusement les clichés des films pour ados (ces derniers ne sont pas tous écervelés et portés sur le sexe !) et de grossesse et décrit parfaitement les interrogations et les obstacles de l’héroïne dans son parcours à travers de très belles scènes, entre humour et émotion.
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Le sérieux et la gravité de certains thèmes sont abordés avec une légèreté bienvenue. A l’image de la scène d’ouverture où Juno songe au suicide avant de reprendre ses esprits et dévorer la corde en réglisse. Les dialogues sont par ailleurs savoureux. Au fil des saisons et de la grossesse de Juno, la mise en scène de Jason Reitman tire le portrait très juste d’une jeunesse réaliste et des valeurs humaines qu’elle véhicule comme l’amour et l’amitié. Au final, Juno est un petit bijou de comédie caustique et d’émotions comme le cinéma indépendant nous en réserve quelque fois. Un coups de cœur à ne manquer sous aucun prétexte !
notes9
junoteaser

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 17:00

asterixbanner
Astérix aux Jeux Olympiques, tout le monde en parle et c'est sorti hier. Outre la qualité médiocre du film (critique en bas de billet), ce film est une véritable hérésie et un boulet pour le cinéma français, au même titre que les Taxis de Besson. Astérix, c'est un film formaté pour plaire au plus grand nombre, à savoir à un public vastement européen. On dépense donc 78 millions d'euros pour réunir un casting hallucinant (car je refuse de croire que ce budget est passé dans des effets spéciaux aussi ratés): Des acteurs cultes comme Delon ou Depardieu, les comiques en vogue chez les jeunes comme Dubosc ou le mec de Kaamelot et puis une star de chaque pays européens afin d'en faire une bonne promotion chez eux (Poelvoorde pour les belges, la top model d'Alice pour les italiens etc...). Sans oublier les sportifs, de Tony Parker à Schumacher, venus montrer à tout le monde qu'ils ne savent pas jouer. Voici donc la stratégie des producteurs d'Astérix pour toucher les spectateurs de l'Union, du m'as-tu-vu à outrance sans âme. Même si ça semble compromis, je ne peux qu'espérer que le bouche à oreille plombe le film sur la durée, afin de laisser des petites perles comme Persepolis faire le cinéma français. Si je suis le premier à trouver que la plupart des films français sont barbants, je préfère voir un cinéma frenchy novateur plutôt que des copies ratées de ce que fait Hollywood. Je suis allé voir le film, en achetant un billet pour la séance de Into the Wild (afin d’encourager le box-office de ce petit bijou et de ne pas encourager celui d’Astérix évidemment), et voici mon avis :
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Dire qu' Uderzo a renié la version de Chabat, la plus proche de l'esprit Goscinny, et mis son veto contre le projet de la troupe du Splendid pour ça !!! Astérix 3 c'est un bordel pas possible, qui tente tant bien que mal de caser le nombre incalculable de guest-stars dans 1h57 de film (que c’est long ! ). On se retrouve face à une succession incohérente de gags, le plus souvent insipides et pas du tout drôles, déblatérés par des acteurs prestigieux mais à côté de la plaque, perdus dans une production sans âme. Le scénario n'est d'ailleurs prétexte qu'à cela, dépourvu de quelconque trame ou enjeux importants. On sourit quand Delon arrive à se moquer de lui-même ou devant les trop rares apparitions d’Alexandre Alstier, mais pour le reste, c’est un sentiment de profond ennui, navré devant un tel spectacle, qui prédomine. Même Poolvoerde semble fade. Les effets spéciaux sont ratés, outrageusement criards. Les choix artistiques du film sont de toute façon de mauvais goût. René Goscinny doit se retourner dans sa tombe de voir son œuvre réduite à une comédie aussi abrutissante. notes2

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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 15:00

cloverfieldheader
La nouvelle production de J.J Abrahams est le film le plus intriguant et l’uns des plus attendus de l’année. Fort d’un buzz énorme alimenté par un marketing viral savamment orchestré, Cloverfield avait réussi à rendre fou d’impatience les curieux, en ne dévoilant que le strict minimum. Tout ce bruit en valait-il la peine ? Et bien il faut dire que l’on en ressort en peu mitigé, content d’avoir vécu des sensations inédites au cinéma mais aussi plombé par des défauts irritants.

Le principe du film, vous le connaissez tous à l’heure actuelle, c’est de vivre une attaque de monstre dans la ville de New York, du point de vue des victimes, le tout tourné façon caméra amateur à l’épaule. D’ailleurs, nous sommes censés regarder une bande vidéo récupérée par les services secrets américains. De ce côté là, pas de soucis c’est vraiment intense et spectaculaire. Le fait d’être réduit au statut de victime, déboussolé de pas savoir ce que c’est et d’où ça vient, multiplie l’adrénaline. Durant les trois premiers quarts du film, on ne voit du monstre que quelques bribes, mais pourtant la terreur n’en est que plus forte. " Less is Good ! " comme dirait l’autre.
Cloverfieldbanner
Les images rapportées (tours qui s’écroulent, civils envahis par la poussière, mouvements de panique) rappellent évidemment les attentats du World Trade Center. Après tout, Godzilla en son temps était une métaphore des bombes d’Hiroshima et Nagazaki. Cloverfield réserve même des scènes terrifiantes, à l’image de l’escapade assez angoissante dans les tunnels sombres et mal famés du métro new-yorkais, filmé en mode nuit, ou encore de l’effroyable destruction du pont de Brooklyn. Ce style amateur a aussi le défaut d’être très remuant, les plus sensibles auront sans doute mal à la tête (des cinémas aux Etats-Unis distribuent même des sacs à vomi avant la séance !). Mais dans l’ensemble, Cloverfield en donne pour notre argent si l’on cherche à vivre une nouvelle expérience au cinéma.

Dommage que le tout soit entrecoupé d’une sous-intrigue romantique niaise à souhait, matérialisée par des bouts de vidéos personnelles qui se sont incrustés sur la bande. Totalement inutiles et mal maîtrisées, ces séquences plombent le rythme du film. Du côté des effets spéciaux, on ne peut pas dire que cela soit révolutionnaire. Les incrustations de la créature sont plutôt en dessous de la moyenne et le design du montre est douteux, mélange de rescapé de Tchernobyl couplé au Kraken de Pirates des Caraïbes. Même si c’est le concept, cela reste vraiment frustrant de ne rien savoir sur les origines du monstre, du pourquoi et des comments. J’imagine que cela s’inscrit dans la gigantesque campagne marketing virale, dans laquelle le film n’est qu’un morceau. On reste donc un peu sur notre faim quand les lumières se rallument, un bref " tout ça pour ça ! " retentit. A voir si vous cherchez à vivre un scénario catastrophe d’un point de vue inédit, de ce côté là, le film de Matt Reeves tient ses promesses. Dans les salles le 13 février.
notes6

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 23:54

HeathIl y a des morts qui vous passent au dessus, il y en a d’autres qui vous surprennent et vous attristent profondément. Le tragique décès d’Heath Ledger fait partie de la seconde. Je viens de l’apprendre via le site de CNN, l’acteur, à peine 28 ans, a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel, probablement des suites d’une overdose. La nouvelle m’a fait un choc, je pensais à une blague vu que les photos de son dernier tournage (le film de Terry Gilliam), le montrait en train de se pendre pour les besoins du rôles.

Après consultation de plusieurs sites, l’acteur était bel et bien décédé. Personnellement, je le comptais parmi les acteurs les plus talentueux de sa génération aux côtés de Jake Gyllenhaal et Matt Damon. Son rôle dan Brokeback Mountain nous avait tous ému et lui avait valu l’Oscar du Meilleur Second Rôle. Il a également interprété Bob Dylan dans le film de Todd Haynes, I’m Not There. Sa performance dans the Dark Knight, le prochain Batman, dans le rôle convoité du Joker a fait du film l’uns des plus attendus de 2008. Il avait une putain de carrière devant lui... quel gâchis!!!

Je suis vraiment triste, la mort d’une personne si jeune me touche toujours plus, plus encore quand c’est pour des raisons aussi stupides que la drogue. Il laisse derrière lui une fille de 2 ans. Il rejoint les tragiques disparitions prématurées aux côtés de River Phoenix ou encore Brad Renfro, C’est vraiment triste…

Photography Inez van Lamsweerde and Vinoodh Matadin.

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 16:00

nocountrybanner
Un film noir cinglant et percutant aux paysages et personnages hauts en couleurs. Au sommet de leur art, les frères Coen adaptent le roman de Cormac McCarthy et signent un thriller noir percutant qui approche allègrement la perfection. En s’emparant d’une valise remplie de billets verts trouvée sur les lieux d’une scène de crime, Llewyn ne se doutait sûrement pas de ce que son acte anodin allait déclencher. Une réaction en chaîne qui le met au centre d’une chasse à l’homme trépidante. Porté par un casting de premier choix, le film des frangins virtuoses dépeint un nouveau Far West plus violent et sans valeurs en laissant la parodie de côté en faveur d’un humour noir diablement efficace.
NOCOUNTRY

Aux trousses d’un Josh Brolin pragmatique, Javier Bardem, colossal, délivre une performance hallucinante dans la peau d’un tueur à gages psychopathe, dont le calme contraste avec la violence de ses crimes sanguinolents. A la fois terrifiant et imposant, le comédien espagnol manie aussi l’humour noir avec une aisance déconcertante et assène des répliques cinglantes. Un méchant que l’on adore détester, dans la plus grande tradition du cinéma hollywoodien. Sur son chemin, le « vieil homme » du titre, le shérif Bell, dépassé par la nouvelle réalité plus violente de son « pays » où les cow-boys chevauchent désormais des voitures et s’affrontent à coup de fusils à pompe, tente de se raccrocher à ses valeurs. Une interprétation subtile tout en sobriété de Tommy Lee Jones qui confirme son statut de très grand acteur. Si la narration linéaire prend son temps, l’ennui ne s’installe à aucun moment dans l’intrigue. L’ensemble est totalement maîtrisé, du montage précis et toujours juste, à la mise en scène brillante et sans faille. Les dialogues, que le Dude de The Big Lebowski n’auraient pas reniés, sont savoureux, et les paysages arides du Rio Grande sont sublimés à travers l’objectif des frères Coen. La musique est d’ailleurs absente, comme si considérée comme de trop pour pouvoir admirer la beauté des plans à l’état pur. Cette œuvre sonne comme une apogée du style Coen, après quelques essais pas toujours fructueux (Ladykillers, Intolérable Cruauté…), et qui n’aura jamais été aussi abouti. Un voyage mouvementé, drôlet et intense à ne manquer sous aucun prétexte. Dans les salles le 23 janvier 2008
notes9

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 11:00

sweeney
Tim Burton et Johnny Depp s’offrent une sixième collaboration sanglante dans un opéra macabre aux arguments affûtés. Adapté de la comédie musicale de Stephen Sondheim, Sweeney Todd suit le retour à Londres d’un barbier assoiffé de vengeance. Pendant quinze années il fût séparé de sa femme et de son enfant, emmené au bagne par l’injuste juge Turpin, pour un crime qu’il n’avait pas commis. C’est donc tout à fait compréhensible que lorsque l’ homme revient en ville, il soit d’humeur un tantinet aigrie. Aiguisé par la haine, il s’associe à Ms Lovett, vendeuse des pires tourtes de la ville, et devient un abominable tueur, sans vague à lame.
Un pitch de prédilection pour le maître du gothique fantastique, qui lui offrait pourtant un conséquent défi à relever : le style de la comédie musicale de Broadway. Heureux est de constater que le réalisateur a su dompté les contraintes du genre pour les remanier Burton style. Si voir Johnny Depp commencer à fredonner ses états d’âme peut surprendre la première fois, les chansons remplacent naturellement les dialogues par la suite. Les acteurs, qui donnent de la voix avec talent, ont réussis à passer autant, voire plus d’émotions en chantant que lorsqu’ils ne jouent qu’en parlant. La partition originale de Sondheim subit au passage une réorchestration dantesque.
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Johnny Depp, une fois de plus, est magistral. Dans la peau de Sweeney Todd, il est à la fois sombre, drôle, inquiétant et touchant avant de devenir totalement terrifiant au fur et à mesure que le film avance. Son regard noir et transcendant vaut milles discours et exprime les tourments effroyables qui hantent son esprit. Helena Bonham Carter a dû lutté dur pour décrocher le rôle de Ms Lovett, le fait d’être Mme Burton à la vie ne l’aura pas aidé au contraire. Mais le jeu en valait la chandelle car elle a trouvé son plus beau rôle depuis lurette. Secrètement amoureuse du barbier tourmenté, elle passe de la folie douce à une touchante vulnérabilité, dont face au jeune Toby qui fait ressurgir ses instincts maternels. Ses grands yeux très expressifs sont largement mis à contribution. On retiendra aussi la performance marquante de Sacha Baron Cohen (Borat !) dans le rôle du barbier rital et rival de Todd. Les fans de comédies musicales reconnaîtront Laura Michelle Kelly, qui a joué Mary Poppins sur les planches, qui interprète ici le rôle martyr de la femme du barbier.
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L’obscurité gothique et l’humidité glauque de l’ancien Londres est sublimée par les sublimes choix artistiques du directeur de la photographie de Pirates des Caraïbes. Des images saturées par le noir et le blanc, desquelles seul le rouge écarlate du sang ne ressort. Et du sang, il en coule à flot sous les coups de scalpels, nets et précis, de Sweeney Todd. Tantôt crus et sordides, d’autres fois burlesques, les plans tranchants n’épargnent aucun détail. On regrettera une fin très abrupte, qui éclipse des personnages secondaires pourtant bien introduits auparavant, notamment ceux de la sous-intrigue romantique. Cela sent le charcutage au montage. Le final, mené avec maestria par le cinéaste ébouriffé, est un choc intense qui laissera le spectateur cloué sur le fauteuil, avec l’ultime image aussi belle qu’un tableau de maître, gravée dans la tête. Tim Burton, au sommet de son art, signe avec Sweeney Todd l’un de ses meilleurs films avec de nombreuses scènes mémorables. Un spectacle lyrique et mémorable à aller voir, sans rendez-vous !
notes9

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 00:30

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Si vous ne savez pas quoi faire ce week-end, pourquoi ne pas faire un saut à la deuxième édition du Salon du Cinéma. Parrainé par Jean-Jacques Annaud cette année, l’événement vous permettra d’occuper deux heures à faire le tour des stands et des animations. Personnellement, le Salon n’est pas transcendant. Il ne s’agit à première vue que de stands posés les uns à côté des autres où les exposants vantent les méritent de leurs écoles / boutiques / magazines / boîtes de prod … Ornant les murs du hall d’expositions, des gigantesques bannières annoncent les prochaines sorties des studios Disney (Benjamin Gates 2, Wall-E, Narnia2…) mais ces derniers ne proposent rien de folichon sur les stands. Alors concrètement, qu’est-ce que l’on peut trouver d’intéressant au Salon du Cinéma ?

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Et bien pour commencer des glaces Ben & Jerry’s gratuites ! Rien de tel qu’un Chunky Monkey à la banane pour arpenter les allées du Salon. Plus sérieusement, vous aurez l’occasion de regarder une démonstration équestre honnête, des cascadeurs qui s’aiment mais qui n’en mettent pas plein la vue ou encore des ateliers de maquillages où les hôtesses vous feront de jolis égratignures peu ragoûtantes. las de marcher? Allez donc vous prélasser dans la salle de projection dans les immenses poufs Fatboy, super tendances en ce moment, en matant des sélections de courts-métrages animés. En exposition, des animaux factices qui ont servis lors de tournages (plus de pubs que de films en fait, ainsi on retrouve l’aigle du spot de Valvert ou encore la marmotte de Milka :D), la voiture et l’armure d’Iron Man, le blockbuster du printemps prochain ou encore des jolis maquettes crées pour le film d’animation Max & Co.

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Au détour des allées, vous tomberez peut-être sur Mme Doubtfire ou des charmantes hôtesses de Comme au Cinema.com ^^ . Le parrain du Salon, Jean-Jacques Annaud donnera plusieurs conférences et masterclass par ailleurs. Sinon, petit coup de cœur à l’atelier bruitages animé par Jean-Karl, sur lequel on s’est éclaté avec Guigui en fin d’après-midi à doubler un court-métrage de la panthère rose. Cela payait pas de mine à première vue mais cela s’est avéré au final l’expérience la plus intéressante et la plus fun de la journée. Si vous y allez ce week-end, passez lui faire un coucou !

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Salon du Cinéma 2008, Paris Expo - Porte de Versailles, Hall 6. Du 18 au 20 janvier, de 9 à 19H. Infos et renseignements sur www.salonducinema.com

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 00:01

annafaris
C’est indéniablement le premier film de 2008 où j’ai le plus rigolé. Smiley Face est le nouveau film de Gregg Araki, le réalisateur qui a gagné ses galons avec le sombre Mysterious Skin. Très loin de la noirceur et du sérieux de son précédent film, le cinéaste s’est lancé dans la pure comédie avec Smiley Face. Jane F est une jeune actrice pleine d’espoir, seulement elle est un peu porté sur le joint. Un matin, elle avale goulûment la fournée de gâteaux que son colocataire avait préparé avec amour. Elle découvre peu après qu’ils s’agissait en fait de spacecakes allègrement garnis de cannabis. Les conséquences se font vite sentir et Jane F se retrouve embarqué pour une aventure délirante aux situations plus que cocaces (et c’est peu dire). Incarnée par l’excellente Anna Faris, que l’on avait découvert dans Scary Movie ou F.r.i.e.n.d.s (la mère porteuse de Monica et Chandler c’était elle !) et vue depuis dans Lost in Translation ou Brokeback Mountain, l’héroïne est à la fois attachante et diablement drôle. Complètement " stone " et n'ayant pas peur du ridicule (et tant mieux!), elle use de mimiques et d’expressions faciales à tomber par terre. Les trouvailles, qu’elles soient de mise en scène ou de scénario, sont pertinentes et apporte au film une originalité bienvenue. Le rythme est soutenu même si il perd un peu en dynanisme en fin de course. Pour ma part, j’ai ri quasiment en non-stop pendant les trois premiers quarts du film, et j’y ai vu pas mal de comportements qui m’ont rappelé des soirées arrosées (Laura si tu me lis). Smiley Face est une comédie assumée et c’est très rafraîchissant. Un moment de cinéma qui défoncera vos zygomatiques.
notes7

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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 02:22

intothewild
Rebelle mais aussi écolo dans l’âme, Sean Penn retourne derrière la caméra et déclare son amour à la nature avec cette biopic (bio et épique) de Christopher Candless. Ce dernier était un jeune américain fraîchement diplômé qui décide de tourner le dos à la société et part se retrouver seul en pleine nature, le tout après avoir changé de nom. Il devient ainsi Alexander Supertramp :D. Porté par l’interprétation sobre et illuminée du jeune Emile Hirsch, la première révélation de l’année, le film offre des paysages grandioses que n’aurait pas renié Nicolas Hulot. Après un démarrage un peu longuet, Sean Penn choisit une construction faite d’allers et retour en ellipse qui souligne le travail physique du jeune comédien (il maigrit à vue d’œil). Tout au long de son périple, le héros rencontre une galerie de seconds rôles attachants et émouvants, à l’image de Wayne l’agriculteur joué par Vince Vaughn ou ce couple hippie qui projette en Alex l’image d’un fils perdu. On se laisse porter par le courant léger et enivrant du long-métrage, bercé par des images à couper le souffle au son d'une bande originale excellente, et rythmé par des scènes de survie marquantes. A l’image du dépeçage d’un élan qui vire à la tragédie. La caméra du cinéaste embellit la faune et la flore qui traverse son objectif. La fin, mêlant joie et mélancolie, nous laisse pantois et nous donne envie aussi de tout plaquer pour se rapprocher au plus près des vraies merveilles de ce monde. Rien que pour ça, le voyage en salle vaut le détour.
notes8

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