Le pourquoi du comment le suffixe « av. J.C » n’a pas été gardé dans le titre français demeure un mystère. Alors qu’en VO, le film arbore le titre « 10 000 BC (Before Christus) », les distributeurs français ont préféré ne garder que le chiffre. 10 000 quoi ? 10 000 mammouths ? 10 000 heures ? C’était peut-être pour surfer sur le succès de 300… Vous me direz que c’est un sujet bien futile, mais le fait est qu’il n’y a vraiment pas grand chose à dire sur le contenu du film. Je n’ai tout simplement rien vu d’aussi stupide au cinéma depuis le début de l’année 2008 (après JC). Historiquement hérétique, le nouveau film de Roland Emmerich (Independance Day) se présente comme une aventure préhistorique où un jeune chasseur part à la rescousse de la femme qu’il aime, enlevée par des seigneurs de guerre. Tout d’abord, soulignons les dreadlocks parfaitement filés du héros, sa barbe taillée au millimètre près et ses pectoraux bien épilés. D’emblée, la crédibilité en prend un coup.
Le jeu d’acteur est convenu, pas convaincant pour un sou. Il reste la beauté de Camilla Belle, plus connue pour prendre un café avec Georges Clooney dans la pub Nescafé. Mais à part sa plastique, on a envie de dire … what else ? En même temps, on sent une direction d’acteurs totalement inexistante, le cinéaste préférant se concentrer sur ses effets visuels et ses scènes d'action (qui restent efficaces pour quelques unes d'entres elles). Il faut dire que les mammouths, tigres aux dents de sabre (qu’on ne voit que deux misérables minutes alors qu’il est sur toutes les affiches) et autres créatures préhistoriques sont plutôt bien reconstitués, mais les effets visuels en général sont ratés (les incrustations sur fonds verts sont dégueulasses !). Tous les clichés du genre sont réunis, l’intrigue est cousue de fils blancs et est ultra prévisibles (le môme qui vengera sa mère etc…). Le film frôle le plagiat dans sa trame en s’inspirant allègrement de l’Apocalypto de Mel Gibson, 10 000 fois plus réussi et efficace que ce film creux et sidérant.